samedi 4 octobre 2025

Meet4Hydrogen à Nancy : le succès au bout de la persévérance


J'ai animé les 24 et 25 septembre un événement à Nancy sur le thème de l'hydrogène et des ressources du sous-sol. Une belle manifestation qui a été saluée pour la qualité de son programme et des intervenants. 

Un compliment qui me va au droit au coeur, car je m'y suis particulièrement impliqué. Accessoirement, les visiteurs ont apprécié aussi la qualité de l'animation, qui se caractérise par une préparation solide et une pointe d'humour.

Mais, revenons en à l'essentiel. J'ai été sollicité sur ce projet en mars dernier. je me trouvais alors à Marseille pour un autre événement dédié à l'hydrogène (avec un focus sur le maritime et l'aérien). L'organisateur, Meet and Com, me confie alors travailler sur un autre projet à l'horizon de septembre à Nancy. Il me demande mon avis sur la thématique. 

Le choix doit se faire entre une conférence dédiée uniquement à l'hydrogène naturel (la Lorraine a beaucoup fait parler d'elle, suite à des travaux menés par des chercheurs du CNRS, qui ont découvert une concentration en hydrogène dans l'eau des champs miniers), ou sur une thématique plus élargie (ressources du sous-sol, dont l'hydrogène blanc). Sans hésiter, je me prononce pour la seconde option. 

Ce choix, soutenu par la région Grand Est, sera le bon.

A première vue, il n'est pas évident de parler à la fois d'hydrogène, d'hélium, de géothermie et de lithium. Mais, l'événement me paraît aller dans le sens de l'histoire. On voit bien que l'appétit de Trump pour le Groenland et l'Ukraine est alimenté par la présence de métaux stratégiques. je vois tout de suite qui je peux solliciter, le grand spécialiste de la géopolitique de l'hydrogène et bon connaisseur du Groenland, Mikaa Blugeon-Mered. J'entrevois la possibilité de débuter la conférence par une table ronde sur la souveraineté énergétique de haut niveau.

A partir de là, une course contre la montre va s'engager. Il faut très vite sortir un programme. Le problème est que j'ai d'autres obligations, dont des conférences à préparer et animer. Pour autant, je commence à réfléchir. 

Grâce aux contacts fournis par les partenaires à Nancy (Destination Nancy, Lorr'Up),  je vois aussi l'opportunité de planifier une session sur les projets locaux. En Lorraine, une centrale à charbon se reconvertit dans l'hydrogène et une chaire (Reisol) vient d'être montée sur les ressources du sous-sol. L'implication du pôle Véhicule du Futur (qui anime un club de l'hydrogène dans le Grand Est) et de Natran (l'opérateur gazier qui prévoit des canalisations pour le transport d'hydrogène au sein de la Grande Région) va aussi déboucher sur une session consacrée aux projets transfrontaliers. 

L'animation en juillet des JH2T (Journées Hydrogène dans les territoires) à Lyon, le grand rendez-vous annuel de la filière, me permet de faire des rencontres. J'en profite pour faire la connaissance d'un vice-président de la région Grand Est, François Werner, qui est à l'origine en fait du projet et me confie son souhait d'organiser un événement marquant. Je mets ensuite à profit mon carnet d'adresses pour nourrir le programme, en essayant de coller à l'actualité. 

L'été va être studieux, avec des points hebdo qui vont se poursuivre. Grâce à une équipe resserrée et motivée, on avance vite sur le programme. En revanche, la participation est plus timide. Il faut quand même expliquer que le moral de la filière hydrogène est au plus bas avec une stratégie nationale révisée qui réduit ses ambitions et un secteur de la mobilité dévasté par le retrait de Stellantis. Pour autant, le travail continue. Les posts se multiplient sur LinkedIn pour mettre en avant la qualité des intervenants. Et la dynamique s'enclenche.

L'événement est soutenu par l'association France Hydrogène, dont le Président délivrera une allocution sous forme de message vidéo, et j'obtiens de faire intervenir le CEO de Hy24, le plus grand fonds d'investissement du monde dans l'hydrogène. Ce sera finalement en vidéo, mais avec des propos qui vont marquer. 

Ensuite, je m'aperçois lors de ma préparation que les acteurs sollicités ont tous des annonces à faire (levées de fonds, contrats). Par exemple, Hopium prévoit d'annoncer l'identité de son premier client. L'énergéticien Verso Energy, que j'avais invité par que je le jugeais pertinent sur la thématique pressentie, va décrocher juste avant l'événement un gros contrat transfrontalier.

Le jour J, le public était au rendez-vous et nous avons eu une première journée d'une rare densité, avec la souveraineté énergétique, l'hydrogène naturel et les projets transfrontaliers comme marqueurs. L'événement a même accueilli une délégation japonaise, de passage pour en savoir plus sur la stratégie hydrogène de la région. Et nous avons tenu en haleine les participants jusqu'au bout. L'intérêt n'a pas faibli, pas plus le lendemain sur des thématiques plus classiques (mobilité, stations, industrie). Et le final a été de haut niveau, avec des exposés assez remarquables sur la géothermie et la chaîne de valeur du lithium. La France a de l'or sous les pieds, et pas que de l'or blanc (hydrogène naturel). 

Pourquoi je vous raconte tout cela ? C'est pour expliquer que je ne suis pas un simple animateur. J'ai la capacité de jouer un rôle de catalyseur, de facilitateur. L'autre enseignement est que, quand on a une grande idée, et j'ai vraiment adhéré à ce concept, il faut se battre pour. J'ai beaucoup donné de ma personne, en incitant à poursuivre les efforts, alors que pouvait se poser la question d'un report, en raison d'un calendrier toujours plus encombré de manifestations sur l'hydrogène. L'équipe d'organisation y a cru. Et l'article sur une pleine page de l'Est Républicain a été la récompense.

C'est d'une fierté que d'avoir porté en partie un événement qui va connaître une suite.  

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